Paris Kinshasa Express

Le Congo Groove sauce française !

Ce projet a vu le jour suite à ma rencontre avec la danseuse Mama Cécilia , avec laquelle je partage une même  sensibilité, ou plutôt vibration du corps à l’écoute des musiques congolaises. Une émotion certainement ancrée dans nos souvenirs d’enfance, tous deux  ayant été bercés de multiculturalisme et de métissage, intrinsèques au passé de la France. Depuis, le collectif du PKE rassemble une dizaine d’artistes autour d’un répertoire original s’inspirant des musiques chaloupées du bassin congolais. Avec ses paroles mêlant dérision et gravité, en lingala et en français, son style  tradi-moderne et métissé, le PKE s’écoute avec l’intelligence du cœur et invite tous les corps à la danse.

Musicalement, les compositions du PKE se situent dans la lignée de deux courants d’influences: D’un côté, l’OK Jazz de Franco Luambo, Antoine Moundanda ou Zao , qui outre la qualité avérée de leur écriture musicale, se rejoignent sur l’intelligence de leurs paroles , le ton humoristique ou la métaphore pour dépeindre mœurs, quotidien et souffrances de leur pays. Comme ont pu aussi le faire dans la chanson française Brassens, Brel , Aznavour, Moustaki… De l’autre, Pépé Kallé ou Zaïko Langa Langa, qui ont accentué le caractère dansant de la musique congolaise en introduisant les «atalaku» (ambianceurs en lingala), devenus incontournables. Le tout avec une touche d’approche occidentale dans l’écriture harmonique et les arrangements.

Dans mes textes, j’aborde des thèmes qui me sont chers tels que l’exploitation du coltan et la folie meurtrière au Kivu (Coltan na Congo),  l’héritage  et  le rayonnement mondial des musiques congolaises  (Merci) , les idéaux de la République ( Marianne), le rêve de toute puissance de l’Homme (L’Oiseau), l’abondance outrancière (Ici Paris), l’éloignement des familles (Il y a des mots)…Ou encore la force salvatrice de l’Amour (Que l’Amour soit), mon enfance passée à Kinshasa (Baluka)…
Toujours animé par l’envie d’interpeller et d’interroger les esprits,  mais aussi de créer des ponts artistiques et culturels, dans une dynamique de recherche.

Pour le premier album éponyme, sortie en 2013, j’ai eu le plaisir de réunir autour de mes compositions plusieurs vieux loups de la scène congolaise tels que Elvis Kunku (Empire Bakuba), Nono Atalaku (Zaiko Langa Langa), le grand batteur Dju-Dju et feu Yves Demukuse (Papa Wemba/Viva La Musica).

Sept ans plus tard, en 2020,  l’album Toza Awa -« On est là » en lingala –met davantage en valeur des voix harmonisées avec aux choeurs Mama Cécila, et pose un style musical désormais qualifié de “Congo Groove”, interprété par le PKE “nouvelle génération”: Michel Lumana, Jimmy “Mbonda”, Assani Ramazani, Doustin Mopoto, DjuDju(toujours lui !),  François Domingo “Mbetenge”…

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