Mes Créations

Mes Créations

Pour qu’une création soit réussie, il faut déjà que j’arrive à l’écouter ou la regarder pleins de fois sans m’en lasser. Car j’ai toujours en tête le fait que je vais devoir revoir ou interpréter ces créations toute ma vie. C’est pourquoi je prends souvent le temps pour composer. J’essaye de faire en sorte que chaque morceau nous raconte quelque chose de différent.

Et je ne vous parle pas des nombreux inachevés qui se trouvent dans mes tiroirs et que je vais surement ressortir un jour. Composer des textes ou de la musique, c’est un peu comme peindre un tableau. Un peintre va souvent refaire énormément de fois son tableau avant d’en être satisfait. Parfois il en peint plusieurs versions. En musique c’est pareil, chaque morceaux doit se suffire à lui même et pourtant il est toujours en évolution. Entre le moment ou germe une idée et ou elle est concrétisée, puis enregistrée, il y a souvent déjà pas mal de temps et de chemin. Mais entre le moment ou il est enregistré et le moment ou vous le découvrez en vrai, joué devant vous, il peut parfois s’être écoulé plusieurs années. Ce qui laisse le temps à un morceau  d’évoluer et parfois de changer. L’esprit sera toujours le même, mais interprété différemment. La musique vit en nous. Elle évolue donc avec nous.

Pour ma part, le processus de création est une sorte de projection de l’intime. Oui, nous sommes artistes pour divertir ! Et c’est même une part fondamentale de la profession, mais pas que… Nous offrons aussi à travers nos créations, un regard sur le monde. Nous cultivons  l’ouverture à l’autre. Nous pouvons toucher du doigt l’essence de ce qui fait humanité. Que ce soit par empathie ou  introspection.

Ne dit-on pas que la musique est le miroir d’un peuple ? Et pourtant composer c’est ni plus ni moins que d’offrir une part de nous même au monde. De la à penser qu’il y a de l’universel en chacun de nous, il n’y a qu’un pas. 🙂

J’ai eu la chance de grandir au Congo. Un Congo en paix. Et j’y suis resté suffisamment longtemps pour que cela me marque à jamais. Le Paris Kinshasa Express, c’est aussi cela. Et ce qui se passe la-bas, et qui nous concerne tous, m’a amener une écriture naturellement un peu engagée. Il y va de mon rôle d’artiste et d’humain. On ne saurait rester indifférent. Si je défend le Congo avec tant d’ardeur, c’est pour sa musique bien sur, mais aussi pour que les gens qui y vivent finissent par avoir la paix. Et que les gens qui n’y vivent pas et qui sont loin de ces problèmes, se posent des questions…peut-être… Bref, vous trouverez de l’indignation dans mes textes, la même que celle décrite part de Stéphane Hessel

En vous souhaitant une belle visite.

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